• April mach (wirklich) was er will... Avril fait (vraiment) ce qu'il veut... OmUEn Allemagne, quand on est sudiste,  on apprend rapidement à revoir sa définition du beau temps. Si dans le sud, nous estimons que le soleil nous est dû et supportons la pluie parce qu'il faut bien que les plantes boivent aussi. Ici aux premiers rayons de soleil, les parcs et coins d'herbes sont envahis, par des barbecues, des couvertures et des flâneurs et on déguste même des glaces à chaque coin de rues dans un hymne au temps parfait ! Parce qu'en effet ici on s'estime heureux dès lors qu'il ne pleut pas... Les nuages et le temps couvert, rythmant la majorité des journées Et pourtant Frankfurt am Main est considérée comme une des villes les moins pluvieuses d'Allemagne !

    Ajoutez à cela le fait que la durée d'ensoleillement à Frankfurt, est décalée d'une heure environ par rapport au Sud-ouest -1h : c'est ainsi que j'ai dû assister à des nuits tombées dès 17h en hiver... Et que bizarrement les saisons le sont aussi plus ou moins d'un mois... D'ailleurs, j'avais déjà expérimenté cela lors d'une précédente visite, découvrant que les giboulées de mars françaises, étaient en avril et s'appelaient "April Wetter" (Temps d'avril) partie de France en tee-shirt et veste légère, je m'étais retrouvée à emprunter un anorak allemand à mon hôtesse pour survivre à mon séjour.

    Il y a donc beaucoup de choses à dire sur la météo allemande (Deutsche Wetter) et quoi de mieux pour l'illustrer que ses petits dictons météorologiques ! Car d'un côté à l'autre du Rhin, certains sont quelques  peu différents... J'ai fait les frais d'un Avril où il valait mieux en effet ne pas se découvrir d'un fil ! Ici on dit "April mach was er will" (Avril fait ce qu'il veut), et ce mercredi 19 avril, il a en effet fait exactement ce qu'il voulait, soit n'importe quoi, puisqu'à 8h du matin, le petit 2°C qu'annonçait le thermomètre a permis l'impensable : de la neige en avril !

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  • Cela faisait un bon moment que je me disais "un jour j'irais à l'Opéra" parce qu'après tout en tant que référent culturel des enfants dont on a la charge, on se doit d'avoir tester tous les lieux de cultures existants. J'avais quelques réticences, car je ne savais pas réellement si j'étais capable de rester plus de 4h assisse à écouter un Opéra classique, ou un orchestre jouer le best-off de Mozart... Après tout quand il s'agit de concert, je suis plutôt debout à sautiller qu'assise à regarder sagement... C'est en tombant sur une affiche de l'Alte Oper de Frankfurt que je me suis décidée "Live in Concert - Le Seigneur des Anneaux - Chap.I La Communauté de l'Anneau"

    Je ne savais pas ce qu'était un live in concert, je ne savais pas s'il fallait arriver en avance, je ne savais pas si j'avais le droit d'apporter à manger ou à boire, je ne savais pas s'il y aurait une vraie pause, je ne savais pas si ça allait durer longtemps, je ne savais pas si je pourrais entrer en jean et en basket,...

    Bref le flou total, mais j'ai pris mon billet....

     

    On peut pas tout à la fois siffler l'apéro et l'opéraOn peut pas tout à la fois siffler l'apéro et l'opéraOn peut pas tout à la fois siffler l'apéro et l'opéra 

     

    Arrivée dans ma boite aux lettres en avance, il a trôné là, au milieu de ma chambre, en attendant son heure... Et puis le Jour-J est arrivé, je me suis mis sur mon 31, bien qu'on soit le 28, j'ai pris mon billet, et je me suis rendue à l'Opéra. Si l'Alte Oper de Frankfurt a gardé son extérieur d'aspect ancien, c'est qu'il a été reconstruit à l'identique après la guerre qui l'avait détruit, comme pas mal de monuments en Allemagne, l'intérieur quant-à-lui est moderne, et on se demande si on est bien rentré dans le bon bâtiment. Je monte impatiente les volées d'escaliers qui me séparent encore de ma place, où je m’assoies curieuse.

     

    On peut pas tout à la fois siffler l'apéro et l'opéraLe chœur arrive en premier, puis les musiciens de l'orchestre, les deux solistes et pour terminer le chef d'orchestre. Et enfin commence à me chatouiller les oreilles, les premières notes familières, et connues par cœur : je replonge dans la Terre du Milieu, et je me rends compte qu'elle m'avait manquée ! En fond sur l'écran géant, passe le film en version originale sous-titrée allemand, la fameuse OmU. C'est donc ça le Live in Concert, ça veut dire, que l'orchestre va jouer tout le film la bande son rien que pour nous !

    Le film prend ainsi une toute autre proportion, car en effet dans un film comme le Seigneur des Anneaux, la musique est indissociable du film lui même. Si on finit par ne plus faire attention à la musique quand on regarde un film, ici elle reprend sa véritable place, pour rendre celui-ci encore plus saisissant notamment la mort de certains personnages. Encore un des parents pauvres du cinéma, un délaissé (un peu moins que les cascadeurs tout de même puisqu'il est lui oscarisé) et pourtant sans lui le film est fade, plat, sans émotion. A les voir jouer quasiment en ininterrompu, on s’aperçoit pleinement, que dans un long métrage comme celui-ci c'est plus de 90% du film qui est instrumentalisé, rien n'est laissé au hasard, et tout devient plus fort, plus intense. Un boulot de titan, pour retranscrire un monde tel que celui de J.R.R. Tolkien et donc un grand merci au compositeur de ce chef d’œuvre : Howard Shore, ce musicien canadien, qui n'a d'ailleurs pas reçu pour rien deux oscars. Un pour la bande originale du film la Communauté de l'Anneau et un autre pour celle du Retour du Roi.     

     

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