• Carnet du Japon #1 Kyoto nous voilà !

     Episode 1 : Premiers pas sur le sol nippon, pays du Soleil Levant

     Avant l'épopée Corée du sud, il y eut... l'épopée Japon ! C'est un des premiers périples de Léo-Lycanthrope en ma compagnie, vous aviez déjà pu profiter dès notre retour d'un compte-rendu photo de cette belle aventure toujours disponible dans la galerie mais vous vous êtes sans doute plusieurs fois demandé.e.s depuis : "Quant-est-il des fameux carnets !?" Je vous en livre quelques pages ici, huit ans après, bien époussetés en les sortant de l'étagère, préparant mon futur séjour pour le pays du soleil levant.  Retour sur 21 jours au cœur de Kyoto, capitale japonaise de la période d'Edo ! du 10 juillet au 31 juillet 2015.

    KinkakujiKyoto GoshoKamo Gawa et sa traversée de tortuedsOffrandes d'origami - Les fameuses milles grues = un voeuDans les soixante hectares du jardin impérial

    Nous avions débuté le voyage de Paris, avec une belle escale au cœur de la Corée du Sud, qui nous avait aussitôt donné envie d'y poser nos valises dans un futur proche ce que nous avons fait cf les autres carnets dont le premier épisode est ici ! ^^.  L'arrivée de nuit à Osaka avait été mémorable, tout comme la première soirée dans un logement traditionnel avec futon. Le décalage horaire et l'excitation nous avaient fait passer une nuit courte et peu réparatrice qui s'est avérée fatale le sur-lendemain, quand fraichement arrivées à Kyoto, émergeant après une bonne nuit de sommeil... nous avions découvert qu'il était onze heures bien tassé !

    De ces premiers pas sur le sol nippon quelles impressions s'en étaient ressenties ? C'est ce que je vais essayer de vous transmettre dans ces épisodes des carnets du japon !

    Ce qui nous avait le plus frappé c'était tout d'abord le soleil. Celui-ci levé dès 4h30, illuminait la pièce à 6h30 comme si la matinée était déjà bien avancée, et le jour se couchait très tôt... Vers sept heures c'était déjà le début de la nuit. La course du soleil dans le ciel perturba quelques temps nos horloges internes. Deuxième chose, notre étonnement concernant le climat : la chaleur et la moiteur ambiante qui nous faisait transpirer au moindre mouvement et la force impressionnante du vent lorsque le typhon fut annoncé ! Nous avons essuyé quelques gouttes et averses mais ce fut un été plutôt clément pour visiter. Troisièmement, la culture et les traditions plus anciennes cohabitent avec le moderne, la nouveauté et la technologie, permettant de découvrir un monde nouveau très dépaysant pour nous, petits occidentaux. Et enfin retrouver tous les petits détails de la vie japonaise décrite dans les mangas, animés, livres, films et dramas fut quelque chose de captivant ! La plongée culturelle fut très intéressante sous toutes les formes qu'elle prit. 

    Fushimi Momoyama JoShimogamo JinjaJardin du Kyoto GoshoKyoto Gosho

    Après ce long aparté, c'est parti pour l'immersion dans Kyoto [京都市] !

    Les avantages principaux de la ville de Kyoto sont que, d'un, elle est relativement bien conservée au niveau du patrimoine culturel mondial (classé ou non) et que de deux elle possède un plan en damier : très facile de s'y repérer pour un européen. La chose à ne pas louper c'est bien entendu le palais impérial, autrement nommé le Kyōto-gosho [京都御所], et dès le premier jour, malgré l'heure tardive, nous nous y rendions pour pénétrer les jardins parfaits, étudiés au millimètre près, les lanternes et les ponts qui l'ornent, les bâtisses aux superbes toits, les différents édifices qui se succèdent avec des couleurs rayonnantes au soleil. Le parc l'entourant s'étant sur plus de 60 hectares et est lui même un lieu de visite et de flânerie intéressant, un poumon de verdure au milieu de la ville. La résidence officielle impériale fut plusieurs fois brûlée et reconstruite  (comme beaucoup d'autres choses ici vous vous en apercevrez rapidement) : huit fois à ce qu'il parait ! Sa dernière reconstruction remonte à 1855, époque à laquelle elle a aussi cessé de servir, puisque c'est le début de l'ère Meiji (1868).

    Vu sur Kyoto du parc :)Entrée du Fushimi InariEntrée du Kinkaku Ji

    D'ailleurs nous nous sommes rendues sur les mausolées de l'Empereur Meiji [明治天皇, Meiji Tennō] 1852-1912 qui était constitué d'un grand dôme de pierre et de sa femme, l'impératrice Shōken [昭憲皇后, Shōken-kōgō] 1849 - 1914 (le même en plus petit) lors d'une épopée vers le Momoyama [桃山] et son adorable château le Fushimi Momoyama jo (jo = château) [伏見城], dont la construction fut ordonné par Toyotomi Hideyoshi 1537-1598 [豊臣秀吉]  lors de la période d'Azuchi Momoyama (1573 à 1603 mais je vous ferai un cours d'histoire un autre jour quand on reparlera de sa tombe à lui ^^), qui se trouve hors des sentiers battus dans un écrin préservé des touristes. Notre désir de nous y rendre n'a pas été bien compris par l'aimable autochtone qui a entrepris de nous y conduire avec sa propre voiture : "Mais Pourquoi ?! Y a rien à voir là-bas !!" et à qui nous avons bégayé une réponse peu convaincante qui l'a laissé sceptique " Euh pour voir les tombes des empereurs..." à priori c'est pas très japonais non plus comme visite... Toujours est-il qu'il nous a laissé très aimablement à l'entrée du parc où nous attendaient d'immenses allées aménagées conduisant aux tombeaux, jouxtées de part et d'autres par une flore très dépaysante. Dans ce même complexe, se trouve aussi le mausolée de l'empereur Kanmu [桓武天皇, Kanmu Tennō] 737-806, cinquantième empereur du Japon, tout aussi déserté de monde c'est vraiment le bon plan pour éviter la cohue.

    Fushimi Inari base de départDans le dédale du Daitoku JiFushimi Inari allée de toriiPrès du Daitoku Ji

    Surtout qu'ensuite nous avons enchainé par la face touristique par excellence, mais à ne manquer sous aucun prétexte !! Le Fushimi-inari Taisha-shrine [伏見稲荷大社] et ses allées bordées de torii rouge vif <3  C'est le sanctuaire shinto principal qui s'étend sur toute la colline dédié à Inari [稲荷神] (protectrice des moissons, kami de la nourriture et du riz par excellence) associé à son messager le renard ([狐] = kitsune). Les couleurs chatoyantes sont magnifiques, le rouge et le noir ressortent magnifiquement sous le soleil, se détachant sur le ciel bleu et la végétation environnante. Nous avons parcouru le chemin principal et avons compté ... les portes ! 3026 (avec marge d'erreur et chemins laissés de côté, ainsi que les détruites où ne restent que les socles : oui on était jeunes et insouciantes et on a compté des portes...). Note qui pourra servir à la postérité, en plein été, dans la chaleur extrême et la moiteur ambiante, face au dénivelé de marches très abruptes ne sous-estimez pas la quantité d'eau qu'il vous faudra transporter pour arriver au sommet n'atteignant QUE 233m (par expérience comme sur l'île de Jeju ce n'est pas la hauteur mais le dénivelé et les conditions climatiques qui sont les plus importantes dans ce cas de figure) et surtout n'attendez pas la délivrance incertaine à chaque distributeur de boissons (qui peuvent être, inexistants, vides ou HS) prenez plutôt vos précautions... 

    Jardin Zen du Ryoan JiShimogamo JinjaRyoan Ji bassin pour se purifier

    Parmi les très nombreux temples qu'abrite la ville de Kyoto, nous avions dû faire des choix, géographiques, nominatifs, pratiques, subjectifs, mais aussi liés pas mal au hasard des dédales de rues que nous avions empruntés (dont certains d'entre eux ne figure même pas sur la carte). Dans les plus connus que nous conseillons : la visite du Kinkaku-ji [金閣寺], ou pavillon d'or. Entré en 1994 au patrimoine mondial de l'Unesco, il a lui aussi brûlé à plusieurs reprises avant d'être reconstruit pour la dernière fois en 1950. Son rez-de-chaussé est peint en blanc, pour que le papier d'or dont sont recouverts les deux étages du dessus se reflète dans l'eau, tel un bateau pour l'au-delà, le pavillon ayant été pensé comme un accès au paradis pour les moines. De plus, il est censé avoir abrité des reliques de Bouddha et est surmonté d'un phœnix. Plutôt à faire en début de matinée pour éviter la cohue, car il est très prisé ! Dans le même quartier, se trouve le parc de Funaoka-yama [船岡山], d'où vous obtiendrez une vue sur la ville de Kyoto, après une petite montée au sommet de la colline (Yama / San = Montagne), vous y croiserez un petit temple et les restes l'emplacement d'un ancien château. Le "temple de la grande vertu" Daitoku-ji [大徳寺] aussi appelé [龍寶山], Ryūhōzan, se trouve aussi dans les environs, celui-ci est constitué de 23 petits monastères, comme un village de mini-temples (et croyez nous... on en a vu des temples ^^) presque tous sont des écoles qui enseignent la voie du zen, donc non-visitables, mais se promener au cœur du complexe était intéressant. A côté on trouve aussi l'Imamiya Jinja [今宮神社] un sanctuaire shinto, entouré d'arbres et composé d'une innombrable ribambelle de petits autels secondaires. Un autre coup de cœur : les jardins zen du "temple du repos du dragon" Ryoan-ji [竜安寺 / 龍安寺]. Classé à l'Unesco lui aussi, son premier jardin a été érigé au XVe siècle. Le jardin sec ou « Kare san sui » [彼 さん 水] est fait de 15 pierres, rocailles bien choisies, qui trônent au milieu du sable figurant des îles immergeant des vagues de gravier (bien ratissés). Pour contrebalancer et permettre l'équilibre, se situe à l'opposé un jardin "humide" remplie de mousses, je dirais même plus complétement tapissé. Le reste du lieu est agréable à arpenter, avec son étang, ses érables amenant de l'ombre, appréciable, et divers autres aménagements à contempler.

    Momoyama JoMausolée des empereurs sur le MomoyamaToits du palais impérialPetite lanterne dans un jardin du palais

    En fin de journée bien chargée, comme vous avez déjà pu le constater, un lieu, attirant  était devenu notre QG attitré, tellement il est rafraichissant, délassant et agréable pour bien débuter la soirée, assis sur les tortues de pierre, place parfaite pour y tremper les pieds : la rivière Kamo-gawa [鴨川] (bon alors sachant que Gawa = rivière nous on était partie sur Kame = Tortue Kamo pluriel de tortue ?? mais d'après recherche sur notre dictionnaire Kamo = canard sauvage. En rentrant on a obtenu la vraie traduction c'est "la rivière aux canards" on n'était pas si loin ). Nous l'avions arpenté de long en large et nous apprécions la fourche entre les rivières de Tanako-gawa [高野川] et Kamo-gawa [鴨川] où se situe les sanctuaires de Kamigamo Jinja [上賀茂神社] un des plus anciens temples shinto, lui aussi classé à l'Unesco et Shimogamo-Jinja [下鴨神社], avec leurs torii, leurs autels, et leurs empilements d'offrandes, qui se trouvent être aussi de magnifiques décorations, très photogéniques. Ainsi que le jardin botanique, sur lequel je m'extasierai dans la suite des carnets de Kyoto ! 

    C'est par ce moment de détente que se termine le premier épisode des carnets du Japon - Destination Kyoto ! Suite au prochain article, avec d'autres surprises au programme pour poursuivre l'aventure !

    La Kamo GawaFushimi InariPont sur l'étang du Ryoan Ji

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