• Zeit für WOK Nous voilà revenu à une période de l'année qui est celle la plus propice pour les WOKS !  Ce nom donné à la fois à la "poêle" qui contient ce plat, et le plat lui même. La particularité du wok c'est sa cuisson qui donne plus de goût aux aliments, tout en gardant à la fois le croquant et les saveurs individuelles de chaque aliment.

    On peut tout de même le faire tout au long de l'année, même si en été il est particulièrement adapté... Et pour cause il suffit d'aller au jardin y chercher les ingrédients. Généralement pour un wok réussi, il faut quatre ou cinq légumes/fruits différents. Le plus long étant la préparation : l'épluchage et le découpage en petit morceaux des légumes, on peut réquisitionner nos amis venus prendre l'apéro à l'improviste pour s'y atteler.

    Ensuite pour la cuisson, rien de plus simple ! On met les légumes dans le wok en fonction du temps de cuisson C'est à dire, en premier ceux qui prendront le plus de temps. Par exemple les oignons ou les courgettes cuiront plus longtemps que les poivrons ou les pommes Au fur et à mesure, on assaisonne à loisir avec des épices de son choix. Je mets personnellement souvent du curry (ou mélange thaïlandais) et de la sauce soja, avec un peu de Mirin, du miel et du vinaigre balsamique. Mais le wok à la provençale n'est pas pour autant interdit ;)

    Voilà... c'est fini ! Il n'y a plus qu'à le servir accompagné avec du riz ou des pâtes sautées et le tour est joué.

    Pour la petite touche finale, j'aime bien le faire aux crevettes de temps en temps avec de la sauce aigre-douce, mais l'avantage c'est que n'importe quel poisson ou viande va avec.

     Donc cet été encore .... VIVE LES WOKS !!

     

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  • Stefan Sagmeister : à la recherche du bonheur !Il y a un musée que j'apprécie particulièrement à Frankfurt, c'est l'Angewandte Museum, il est situé sur les rives Sud de Frankfurt, dans un secteur que l'on appelle la "Mainufer" les rives du Main. En fait la majorité des musées se trouvent sur les bords du Main, ce qui fait que la carte d'abonnement aux musées s'appelle elle même la Museumsufercard et la fête culturelle qui leur est dédiée tous les étés, qui se déroule sur ces mêmes rives la Mainuferfest.

    A l'Angewandte Museum, je suis allée voir plusieurs expositions déjà, dont une sur différents supports retraçant l'ouverture du Japon après 1853 due à la fameuse intervention des américains, mais ça c'est une autre histoire. Et une exposition sur Stefan Sagmeister, un artiste qui fait des installations, intitulée "The Happy Show" (traduit la Gaité lyrique en français, ne me demandez pas pourquoi...) : que j'ai beaucoup apprécié et que j'ai eu envie de vous présenter ici !

    Stefan Sagmeister est d'origine autrichienne, c'est à l'origine un designer graphique et un typographe, d'où son attrait pour les mots et les phrases. Dans "The Happy Show" il montre ses recherches menées sur le "bonheur". Pour faire plus clair, il se pose au travers de son travail des questions comme : qu'est ce qui apporte, la joie et le bonheur aux gens ? Et comment faire pour procurer cela au travers de l'art et du design ?

    On commence l'exposition par une série de sondages, sous des formes graphiques stylisées et des explications écrites à même les murs. On peut y lire les informations suivantes : Quelle tranche d'âge considère être la plus heureuse, et donc l'évolution de notre "happiness" sous forme de courbe, comment le monde se représente le bonheur, qu'est ce qui est nécessaire et responsable de ça par exemple pour ceux qui connaissent c'est le fameux principe de food safety et food security (les pays dits du "Nord" qui cherchent à manger sain, alors que le problème des pays dits du "Sud" est plutôt de manger tout court...) Du coup pour pouvoir se permettre de chercher des bonheurs "supérieurs" de la pyramide (comme un épanouissement professionnel, une estime de soi, la valorisation de soi en tant qu'individu, ...) il faut déjà remplir les conditions de base qui sont celles de la survie (le bonheur d'être simplement en vie et de répondre à ses besoins primaires), différentes activités et quel pourcentage de joie elles procurent, mais aussi l'organisation idéale de la vie pour accéder au bonheur total avec des périodes de temps de liberté entre le travail notamment, ainsi que pleins d'autres graphiques édifiants.

    La hierarchie du bonheurStefan Sagmeister : à la recherche du bonheur !Combien le monde est heureux ?Stefan Sagmeister : à la recherche du bonheur ! Bonjour ? Tu peux m'entendre ?

    Ensuite on passe à différents types d'installations : des vidéos, des messages en tout genre sur tous types de supports avec la mise en image des mots de ses phrases, au travers de photos graphiques en land-art, éphémères ou pérennes, des chorégraphies,... pour donner le sourire avec des phrases ou des citations qui poussent vers le point de vue positif, et la confiance en soi. Le tout avec humour et interaction, le visiteur de l'exposition doit parfois mettre la main à la pâte pour faire vivre les installations, comme pédaler pour allumer des leds qui font apparaître un message, ou tirer une carte surprise dès son entrée avec une action qui une fois réalisée devrait donner le plaisir du travail accompli.

    En fin d'exposition, on peut évaluer son niveau de bonheur, grâce à des distributeurs de chewing-gum géants dans des tubes notés de 1 à 10, le but de l'exposition étant de partager l'Happiness attitude ;) Je vous laisse deviner dans quel tube je me suis servie !

    Tout le monde croit toujours avoir raison XD surtout moi :pChaque sortie est aussi une entréeStefan Sagmeister : à la recherche du bonheur !Combien êtes vous heureux maintenant ?Se faire du soucis n'apporte rien

    Pour ceux qui auraient envie d'en découvrir plus sur son travail, il a aussi participé à TedxTalks sorte d'université du savoir pour tous, où on partage des recherches, des expériences, des connaissances, des travaux sous forme de conférence rapide (la majorité sont en anglais mais vous pouvez les trouver en sous-titré plutôt facilement) où il expose justement ses travaux sur le "Happy-powa". Vous pouvez voir ici par exemple ses "7 règles pour être heureux".

     

     

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  • J'avais déjà expérimenté la diversité de la langue française, sans s'engager loin dans le dialecte, quand en changeant pour le département voisin, les lézards étaient devenus des rapiettes pour mes collègues et les lotos de l'école des quines... Interloquée tout d'abord, je m'y suis faite, en les utilisant même parfois pour me faire comprendre.

    L'avantage de l'échange franco-allemand du premier degré, c'est qu'il amène à côtoyer des collègues français(es) d'un peu partout, et pas seulement du département voisin... Je ne veux pas vous parler ici des accents typiques de certaines régions ! Même s'ils nous ont tout de même bien fait rigoler, quand mes élèves n'ont pas compris le "pain" avec l'accent charentais de mon amie Cagouille, car ils n'avaient entendu jusqu'ici que le "pain" avec l'accent aquitain... Non je veux vous parler plutôt de ces petites habitudes de langage, nos petits tics de régions, notre français pas français, qui parfois nous interpellent entre nous et nous font plaisanter : "Ah oui c'est vrai que t'es pas d'ici toi !" D'ailleurs on ne présente plus le désormais célèbre débat "chocolatine" versus "pain au chocolat" et son petit frère : la "poche" versus le "sac" plastique !

    Avant d'enseigner sa propre langue autant faut-il se mettre d'accord sur ce qu'on va transmettre aux petits allemands pour qu'ils se débrouillent n'importe où en France et pas seulement dans notre belle Région. même si c'est la meilleure au Monde ! Chauvinisme quand tu nous tiens ;) C'est une question de survie pour nos petits élèves, alors on se prend la tête sur LA meilleure formulation possible des phrases :

     

    - Et toi tu le dirais comment ? Plutôt : Est-ce que tu aimes le rouge ? Aimes-tu le rouge ? Tu aimes le rouge ? T'aimes le rouge ?

    Une chocolatine dans une poche ?! Toi t'es pas du coin !

    -  Je sais pas moi... Quelle est ta couleur préférée ?

     

    A vrai dire ces petites manières de dire les choses, nous amènent parfois  à des quiproquos, ou d'autres situations amusantes, et à des discussions régionales enflammées, avec prise à partie pour renforcer les clivages Nord/Sud et Est/Ouest la plupart du temps XD C'est ainsi qu'on découvre parfois qu'on est les seuls à utiliser certaines expressions et qu'on se rend compte qu'en effet elles ne sont pas grammaticalement et/ou lexicalement parlant justes...

     

     Petite collection Alsace vs Aquitaine de perles du langage merci à Mamagei mon amie alsacienne pour ces moments édifiants dans ma découverte des possibilités de la langue française ! :

    Une chocolatine dans une poche ?! Toi t'es pas du coin !1) "Est-ce que je dois sortir mes chaussures ?" c'est comme ça que j'ai pu faire rire la totalité des français de l'échange au cours de la formation, lors d'une improvisation théâtrale. J'étais la seule enseignante de la pièce née en Aquitaine... En effet, sortir ses chaussures, son manteau, ou autre chose est typiquement aquitain comme réplique. Partout ailleurs on emploie "enlever", ou "retirer", ce qui est plus correct sémantiquement puisque sortir revient à les mettre dehors... Peut-être que cela vient du fait qu'on les laissait sur le pas de la porte en Aquitaine avant de rentrer dans un édifice ? Comme le fameux "barrer la porte" charentais... Et si je voulais vraiment me faire l'avocat du diable je pourrais même répliquer que théoriquement on les "sort" de sur son corps ;p

    2) "Mon mari me cherche !" Et alors il t'a trouvé ? Ai-je répondu en rigolant à mon amie Mamagei. C'est donc ainsi qu'en Alsace on parle de "venir chercher quelqu'un" cela m'a interloqué, et même encore j'ai du mal à l'entendre sans afficher un sourire amusé... Car pour moi ça ne signifie pas du tout la même chose. J'ai cependant regardé dans le dictionnaire pour savoir qui avait raison. D'après Larousse, chercher c'est "Se déplacer, parcourir un lieu, faire des efforts pour trouver ou retrouver quelque chose ou quelqu'un qui se trouve à un endroit inconnu ou oublié" donc je pense pouvoir dire sans vexer personne que c'est un abus de langage que de dire "il me cherche."

    3) "T'en veux d'autre ?" Cette fois j'ai eu droit au soutien ouestien de la part de la Bretagne, qui a assuré elle aussi qu'elle l'employait. Cependant, ce n'est pas tout à fait juste puisque "autre" signifierait un différent, hors ici on demande si "t'en veux encore ?" ou "plus" et le couple d'alsaciens, Papagei et Mamagei, a bien relevé ! J'ai maintenant droit au même petit sourire que je réserve à leur "il me cherche" à chaque fois que j'emploie le fameux "Qui en veut d'autre ?".  

    4) "Je ne dois pas, mais je vais y aller." pour moi le terme de "devoir" relève de l'obligation donc ici combiné avec l'emploi de la négation traduirait une interdiction ou une impossibilité. C'est ainsi que je n'ai absolument pas compris le sens du message, plantée devant les toilettes sur l'aire d'autoroute. Au contraire je me suis inquiétée complètement perdue, "Pourquoi, tu ne peux pas ? Tu n'as pas le droit ? oO " "Si mais je n'ai pas besoin." C'est là que j'ai tilté et que je me suis exclamée, comme un chevalier de la table ronde devant la découverte du Graal "AAAAAAAAAAAAHHHHH ! En fait tu n'as pas envie, mais tu vas y aller."

    Si vous aussi vous avez d'autres perles langagières de vos régions n'hésitez pas à partager :)

     

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  • Lors de notre stage de mi-parcours de l'échange franco-allemand des enseignants du premier degré à Sèvres, avec Apfelschorlette et Miss Sunny, nous avions sorti nos agenda pour planifier toute une série de weekend en commun un peu partout en Allemagne. C'est ainsi que vous avez pu suivre nos aventures à Trier et à Neuestadt am Weinstrasse par exemple, sur le blog de l'Apfelschorlette... Le dernier weekend de la longue liste était ce fameux weekend de 4 jours (du 15 au 18 juin) prévu pour la mer du Nord ! Nous avons augmenté nos effectifs à 9 avant d'arrêter la destination : Norden, dans une ferme à la campagne, car nous comptions trois enfants parmi nous et c'est un lieu idéal pour les familles. 

    Deux voitures partent du Sud de l'Allemagne vers le Nord j'avoue que je suis restée sudiste jusqu'au bout, une au départ de la Rheinlandpfalz avec notre Miss Sunny et une au départ de la Hessen, où je suis escortée par la famille Efficacité-Prouvée Mamagei, Papagei et leurs enfants, qui habite aussi Frankfurt am Main. Apfelschorlette quant-à-elle, en addict des voyages en train nous rejoint en chemin dans la charmante (ou pas) ville de Leer. A son grand damne puisqu'elle obtient le bonus de la ponctualité de la DB Deutsche Bahn en cadeau !

    Le périple peut commencer !

    Côte de la NordseeMarée basseTouche écologiste ;)Côte de la NordseeLa fameuse barrière pavée !

    A peine arrivés les enfants petits et grands ;) sont ravis ! Dans la ferme il y a des vaches à nourrir, un hangar rempli de jeux à roulettes, des bottes de foins installées en mode cabane, des balançoires en tout genre autant vous dire que Miss Sunny, Apfelschorlette et moi n'y sommes pas restées indifférentes et même un toboggan et des poneys. On quitte presque à regret notre logement pour aller voir la principale concernée de notre séjour : la mer du Nord ! Non sans avoir bu un bon verre de lait tout frais, du troupeau de notre hôte, qui me rappelle beaucoup de souvenirs ! Nous débarquons donc, non pas en Normandie mais sur la Wattenmeer, appelée mer des Wadden en français. Pour faire simple c'est un estran, où à marée basse la mer se retire à plusieurs kilomètres, en laissant de nombreux chenaux et zones de vasières.

    Faune locale entrapperçueEn ce premier jour nous avons de la chance, la mer est à marée haute. Nous découvrons un peu surpris que le magnifique sable blanc et fin s'arrête, pour laisser place à une digue pavée et des  escaliers qui mènent directement dans la mer... Les fameuses cabines de plages sont là, et le vent promis aussi ! On comprend sans peine le nombre d'éolienne au kilomètre carré dans la région. Je me souviens des informations des ornithologues, croisés sur le bateau pour l'île d'Arz avec Merry Curry sur les côtes sud Armoricaines en avril, et je constate que ce sont les goélands un peu plus gros, tête blanche, bec et pattes jaunes qui sont au rendez-vous.Je vous rassure de suite, nous avons aussi vu des mouettes le long de la côte légèrement plus petite, tête noire, bec et pattes rouges.

    Le lendemain le programme est de retourner voir la mer mais cette fois : à marrée basse ! Histoire de constater, qu'une fois de plus les touristes sont reconnaissables à leurs mauvais équipements, quand les connaisseurs pêchent en botte en caoutchouc, nous allons pieds nus prendre un bain de boue. En effet, loin du sable mouillé de la côte Atlantique, celui de la mer du Nord, très fin, ressemble plus à de la boue qu'à autre chose, nous pataugeons donc, en nous disant que nous n'irons pas très loin : les chenaux sont nombreux, l'eau plutôt profonde par endroit les ferrys passent à marais haute comme basse, guidés par la fameuse technique des poteaux de bois. Bref nous n'irons pas jusqu'à l'île à pied, ça parait compromis. Nous préférons nous rechausser, et aller marcher sur la digue, dune aménagée en protection du littoral la géographe qui est en moi est aux anges mais je vous épargnerai les détails où il me faudrait un autre article et on comprend pourquoi quand les vents soufflent aujourd'hui à plus de 45km/h. Nous entrons dans le parc des moutons, jardiniers officiels chargés de l'entretien des plantes endémiques du littoral de la Wattenmeer.

    Mais la journée est loin d'être terminée puis qu'après nous être restaurés, nous nous rendons dans le centre de protection des phoques alias la Seehundestation ! Un centre qui travaille à la sauvegarde et à la réintroduction des phoques en recueillant les jeunes "orphelins" phoques je précise pour ceux qui ne suivent pas... trouvés sur la côte pour les remettre en liberté, une fois l'âge adulte atteint. On nous y explique entre-autre, que ceux-ci font l'objet d'une surveillance constante, ainsi que leur mode de vie, leurs particularités physiques, leur régime alimentaire, ...

    Pour le troisième jour des festivités, nous décidons de scinder le groupe en deux, les familles se rendent à Nordeney l'île en face de Norden en ferry pour aller faire le tour de celle-ci en vélo, et avec Miss Sunny et Apfelschorlette nous nous rendons au Musée du Thé ! Alors vous me direz que : "ça n'a rien de typique..." Détrompez vous ! Je vous ai déjà parlé du concept de "Tee" en Allemagne dans un autre article, et j'ai ainsi choisi sciemment de le traduire ici par Thé. En effet le musée est dédié à un thé en particulier l'Ostfriesisches Tee, son nom provient de la région où il est modifié (en fait mélangé) l'Ostfriesland, en français c'est beaucoup moins glamour on parle de la Frise orientale... Pour la situer mieux sur une carte, c'est la zone complètement au Nord-est de l'Allemagne, voisine des Pays-Bas, là où nous avons séjourné. On y découvre que ce fameux thé est constitué d'un mélange de différents thé noirs Assam et qu'il a obtenu un des tout premiers ancêtres de l'AOP Appelation d'Origine Contrôlée car seuls les mélanges faits dans cette région avaient le droit de prendre ce nom. Le musée présente donc cette tradition du thé en Ostfriesland et la cérémonie qui va avec, très particulière mais dont je laisserai à d'autres le soin de vous parler. Il y avait encore tout un tas d'autres choses à y voir en vrac : l'ancien Rathaus Mairie en français, puisque c'est le bâtiment où se trouve le musée, les différents types de porcelaines et leurs motifs Ostfriesen Rose vs Inspirations chinoises, différents ustensiles de thé ainsi que leurs manufactures respectives, le thé des champs à la consommation, la transformation du produit "thé", mais aussi d'autres boissons comme le cacao ou le café, les petites souris cachées à rechercher dans le rally enfant, ...

    Vue de la diguePort de pêchePetit Lac près des côtesMusée du Thé - Ostfriesische Teemuseum

    Après ça nous avons fait un petit tour au marché avant de nous attaquer au plus dur, trouver une plage accessible sur la côte. Nous nous sommes étonnées, pour ne pas dire offusquées de la privatisation des plages, alors qu'en France d'après les lois littorales, cela est impossible... D'ailleurs nous sommes bien renseignées à ce sujet l'Apfelschorlette et moi, puisqu'elle a étudié le droit et moi les littoraux ;) Avant de comprendre le soir même, avec l'aide de notre hôte, pourquoi... Il existe une taxe d'accès aux côtes un peu comme une taxe d'habitation appelée "Nordsee - Service Card" qui doit être payée par les touristes ! Les tarifs vont de 2,50 € par jour pour les adultes à 1 € pour les chiens...  Oui oui oui, vous avez bien lu pour les chiens... Ce sont même des "Hundstrand" (Plages pour chien) afin de permettre l'entretien et la préservation du littoral. L'accès aux côtes est donc réglementé par des sortes de "carte de séjour" et en échange,on a droit à certains avantages. Nous n'avions pas fait attention les deux premiers jours car nous nous étions rendus sur la plage de Norden qui elle reste libre d'accès, je ne sais pas vraiment pourquoi... mais c'était un coup de chance... Dans les deux villes suivantes où nous nous sommes arrêtées même topo, recalée aux frontières. Impossible de la jouer à la française en grugeant par l'estran, là où cela reste praticable, il y a des barrières et le reste est à vos risques et périls... Nous avons eu  seulement accès aux chemins côtés champs et prairies de la digue et aux quelques ports de plaisance, mais pas de sable fin pour nos petits pieds.

    Pour le dernier jour, une première voiture s'en est retournée rapidement car elle devait passer par Leer, déposer Apfelschorlette avant de se diriger vers la frontière du Luxembourg, au Sud-est de l'Allemagne; tandis que nous nous sommes attardés un peu. Nous avons fait un petit détour par le Moordorf avec la famille Efficacité-Prouvée. Un village (Dorf) qui s'est construit grâce aux marais (Moor) ou tourbières. On y trouve un musée des marais étonnant qui explique le travail dans les tourbières et la vie quotidienne des paysans qui exploitaient ces champs. De même, ils y ont reconstitué des maisons typiques de la région : en toits de chaumes et en murs de torchis, ainsi que l'évolution au fil du temps de ces habitations traditionnelles. Celles-ci étant faites pour garder la fraîcheur, nous avons été ravis de nous y réfugier. Car loin du vent de la côte la chaleur était plus étouffante, et dans un marais, rares sont les arbres puisqu'en poussant, ils pompent l'eau et assèchent le marais !

    Des sudistes à la découverte de la Nordsee...Des sudistes à la découverte de la Nordsee...Des sudistes à la découverte de la Nordsee...Des sudistes à la découverte de la Nordsee...Des sudistes à la découverte de la Nordsee...

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  • Il est un concept très allemand que constitue l'Hitzefrei et qui pourrait, en ces premiers jours d'été, faire s'étouffer de rire, avec son verre de cocktail surmonté d'un petit parasol et de deux glaçons, un sudiste bien français à l'heure de l'apéro...

    Entrons directement dans le vif du sujet ! Avec une question à la mode sudiste : L'Hitzefrei ? Kesako ? L'Hitzefrei, c'est à l'école allemande, le fait de ne pas avoir cours pour cause de grosse chaleur. Hitze signifiant "Chaleur" même si j'emploierai le terme de "canicule" pour être plus exacte, et Frei "être libre", à mon avis abrégé de "Schulfrei" ou mot pour mot "école libre" => pour signifier un jour ou une période sans école.

    Round 2 : Hitzefrei vs Tempête de Neige !Une de mes amies allemandes m'a ainsi expliquée que lorsqu'elle était plus jeune, elle regardait tous les matins le site de l'école en espérant y voir s'afficher le fameux Hitzefrei de délivrance : aujourd'hui pas d'école ! La météo allemande étant ce qu'elle est voir mes précédents articles sur le sujet, il se trouve que les Hitzefrei sont à des températures où nos élèves français ne sont pas encore au stade de la canicule du sud-ouest, privés de toute sortie cela m'est arrivée une seule fois en deux ans... J'ai donc expliqué tout naturellement pourquoi cette clause n'existait pas en France : les enfants seraient en Hitzefrei quasiment tout le mois de juin !

    Mais reprenez vous chers sudistes, et sauvez les quelques gorgées de cocktails qu'il vous reste en ces temps de chaleur ! Car nous avons un équivalent en France à l'Hitzefrei qui, lui fait marrer les allemands...  Alors pas d'idées là-dessus ? Si les petits allemands attendent avec impatience les journées chaudes et étouffantes de l'été dans l'espoir de sécher quelques cours pour aller à la piscine, nos petits français eux espèrent en hiver !

    Oui dès qu'il commence à tomber trois flocons, c'est la panique dans certaines régions françaises ! A tel point que les trams ne passent plus à Bordeaux dès un millimètre de neige et que les bus scolaires ou non sont susceptibles d'être supprimés dès l'annonce d'un ou deux flocons  ! Mes amis erasmus allemands qui avaient choisi Bordeaux comme point de chute en avaient étés bien surpris. Bravant à pied ou à vélo la "tempête de neige française" qu'ils n'avaient presque pas remarquée, ils se sont retrouvés devant une université presque vide, où les professeurs et leurs camarades n'avaient pas pris le risque de sortir de chez eux... Il est impensable pour eux qu'une aussi grande ville n'ait pas investi dans une saleuse au cas où...

    Pour conclure ce deuxième round de versus, il est vrai que j'ai pour l'instant plus d'Hitzefrei que d'avis de Tempête de neige à mon compteur...

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