• Virée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de Bonn

    Il est 8 heures en ce samedi matin de printemps, et bien assise côté fenêtre, sens inverse de la marche comme à mon habitude, je vois défiler les paysages idylliques des bords du Rhin dans un train direction Bonn. En soi rien que le trajet vaut le détour, surtout sur la portion Mainz-Koblenz. Longer les rives, y voir se découper en fond les versants montagneux verdoyants et la roche à nue par endroit, y deviner les premiers arbres fruitiers en fleurs qui ajoutent leur touche de blanc au tableau déjà embrumé. Dans cette brume y distinguer les silhouettes sombres des vieux châteaux surplombants la vallée, comme figés laissant flotter leurs drapeaux dans la légère brise, y apercevoir soudain les premiers rayons du soleil transperçant la brume et s'amusant à la dissiper en illuminant peu à peu les maisons des villages sur les rivages et le fleuve où circulent encore et toujours de longs bateaux de marchandises... Une merveilleuse journée s'annonce non ?

    Virée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de Bonn

    C'est donc ainsi qu'a débuté mon weekend "escapade à Bonn" (14-15 mars 2018), où je suis allée rendre visite à mon ami Drachen ainsi que découvrir la fameuse Heerstraße. Celle-ci, est très connue pour ses cerisiers roses qui fleurissent chaque printemps donnant une couleur de Japon à l'Allemagne. Nous avons pu admirer les derniers bourgeons et surtout les premières fleurs les cerisiers ça va très très vite !  sans être dans le pic de floraison. De quoi effacer les souvenirs de froid et de grisaille de notre séjour frileux fin octobre avec l'Apfelschorlette. J'ai passé mon samedi en compagnie de Drachen qui m'a montré la ville puis le dimanche avec Miss Ha mon amie allemande avec qui je fais des cours de coréen. Le Münster était malheureusement toujours en travaux, je n'ai donc pas pu y entrer, mais j'ai pu marcher le long des berges du Rhin, admirer une vue panoramique des montagnes verdoyantes qui entourent la ville depuis les hauteurs de la tour du Godesburg dont les sieben Gebirge dont je vous avais parlé la dernière fois. Ainsi que découvrir que le marathon de la poste allemande se déroulait le dimanche même, mettant de l'ambiance dans la ville endormie dès 7 heures du matin. On y trouve d'ailleurs les locaux de la Deutsche Post plutôt immense, avec hôpital personnel compris et la célèbre tour de la poste qui pour certains gâche le paysage, voisine de celle de DHL (autre livreur de colis allemand un comble ^^). Le complexe se trouve juste à côté d'un Freizeit Park parc du temps libre qui possède lui une étendue d'herbe verte couleur "green de golf" et un lac aménagé où on peut faire du pédalo.

    Virée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de BonnVirée printanière sous les cerisiers de Bonn

    A Bonn on se sent beaucoup plus en Allemagne qu'à Frankfurt, qui elle est une ville internationale par excellence. Mais rassurez-vous la population est variée quand même dans cette ville étudiante, ancienne capitale de l'Allemagne de l'ouest entre autre parce que c'était une des moins touchées par la guerre en terme de dégâts où nous avons quand même déniché, en fan incontestées de l'Asie : un restaurant coréen, un restaurant chinois installé sur un bateau et un jardin japonais malheureusement fermé lui ^^

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  • Il y a des ingrédients que l'on a en permanence dans son frigo et ses placards, que l'on s'en rende compte ou non, pour réaliser sa recette passe-partout des jours sans idées.

    Eh oui ! Nous avons tous dans nos petites habitudes alimentaires quelques TOC Troubles Obsessionnels du Comportement ....

    Une carbonara à la sauce asiatiquePour ma part c'est une création de sauce eurasiatique inspiré de la sauce carbonara mais finalement très loin de celle-ci car le seul ingrédient en commun entre les deux, c'est la crème fraîche...

    Elle est simple, rapide et réalisable en toute saison ! Elle a déjà fait ses preuves plusieurs fois notamment lors d'invitations d'amis de dernière minute, ou de retour de journée très longues...

    Pour la réaliser il vous faudra trois fois rien : du riz cuit à l'autocuiseur vous pouvez vous reporter à mon article pour un riz parfait si vous en avez oublié les bases ;) de la crème fraîche, du curry en poudre et du saumon fumé.

    Ensuite il suffit de faire revenir le saumon découpé en petits morceaux dans la poêle, de l'assaisonner de curry en fonction de vos goûts, de rajouter la crème fraîche et de verser le tout sur le riz resté au chaud dans l'autocuiseur pendant tout ce temps. Et le tour est joué !

    Le seul problème c'est que ce plat n'a toujours pas de nom... Des propositions ?

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  • Jeonju charmant village Hanok : retour au calme des traditions

    A Jeonju nous logeons dans une Guest House très mignonne dans laquelle nous obtenons pour la première fois de notre séjour, une clef pour la chambre ! Jusqu'ici nous nous étions habituées à des logements à code, ce qui permettait de ne pas avoir le stress de "Est-ce que j'ai bien pris la clef ?!" mais pouvait donner à voir un autre genre de stress "C'est quoi le code déjà ?!" Pour nous Jeonju est la destination finale enfin notre dernière destination sur la carte avant un retour à Séoul puis en France ;) 27 au 30 juillet 2017

    Feux rouges entre moderne et ancien à JeonjuHommage au vieux GinkgoPorte de la ville Pungnammun : the last one

    Ici nous avons arpenté la ville à pied, et pour cause Jeonju capitale de la province du 전라북도 Jeollabukdo ou Jeolla du Nord, ne compte que 650 000 habitants et une superficie de 20 Ha soit seulement deux fois la forteresse de 금정산성 Geumjeongsanseong de Busan... Pour ceux qui restent septiques je peux vous rappeler que Séoul c'est 10 millions d'habitants et 60 000 Ha, soit largement cinq fois Paris. Quant-à Busan  c'est un peu plus de 76 000 Ha et 3,7 millions d'habitants pour Gwangju on compte 1,4 millions d'habitants pour 50 000 Ha. Je peux donc dire sans frissonner que les distances à parcourir dans notre nouvelle ville, sont somme toute raisonnables. Munie d'un plan, on se rend au village de maisons traditionnelles 한옥 Hanok pour la première mais pas la dernière fois ^^ et on explore les rues de long en large.

     temple bouddhiste perduVue sur les toits Hanok de JeonjuStreet Art quartier JamanAu détour du village Hanok

    Même petite, Jeonju propose pas mal de divertissements variés et nous n'avons, ici aussi, pas eu le temps de nous ennuyer. C'est ainsi qu'on a déniché le centre culturel traditionnel coréen Korean Traditional Culture Center, haut lieu du 한지 Hanji, "art craft" c'est à dire l'art du travail du papier à la coréenne, la rue dédiée au festival international du film ou 영화의거리 JIFF Film Street, des anciens bâtiments et temples comme le 풍패지관 Pungpai Jigwan qui fût construit pour recevoir les VIP de l'époque, le pavillon 한벽당 Hanbyeokdang  qui surplombe la rivière, 오목대와 이목대 Omokdae & Imokdae ces deux monuments historiques qui vont de paire sur le guide touristique, le 경기전 Gyeonggijeon contenant les archives royales et le musée des portraits des rois de  la période Joseong, ainsi que la 풍남문 Pungnammun porte sud de la ville, et seule relique de l'ancienne forteresse. Ainsi que d'autres curiosités comme la cathédrale 전동성당 Jeondong j'avais oublié de vous dire qu'il y en a PLEIN, dans Jeonju c'est environ une par quartier on en compte plus que de commissariats c'est vous dire, le 남부시장 marché de Nambu, un cours d'eau, le 전주Jeonjucheon comme dans presque toutes les villes du monde, et un pont dragon qui passait au dessus, une école confucéenne où a été tourné le drama Sungkyunkwan Scandal (성균관 스캔들),  la Ginkgo Tree Road, où l'on s'est arrêté sous le vieux Gingko âgé de plus de 600 ans, le temps d'une photo bien sûr, mais aussi parce que juste à côté se trouve un café qui propose des Patbingsu ! <3 Après tout pour les coréens Jeonju est surtout connue pour être un haut lieu de la gastronomie alors pour la peine on peut reprendre un Bibimpap !

    Détail de la porte de PungnammunGyeonggijeonVillage HanokL'école confucéenne

    C'est aussi là que nous avons fait notre journée dans la peau de vrais touristes ou "journée Princesse" d'après Léo-Lycanthrope : en louant des Hanboks les costumes traditionnels et en faisant des photos dans les rues du 한옥 Hanok. Et il y avait bien sûr un quartier connu pour son Street Art, le village mural de 자만 Jaman où nous avons pu découvrir de belles peintures et installations do,t nous retiendrons surtout celles des films d'animations de Miyazaki, avec Le Voyage de Chihiro, le Chateau dans le ciel et Ponyo mais aussi un café en hauteur avec vue plongeante sur Jeonju... Ce n'était pas le seul endroit dédié à l'art puisque nous sommes aussi tombées sur l'Angel Street ou route des anges... Où nous avons suivi les petites ailes pour dénicher des anges peints partout, et d'autres petits sanctuaires décidément oui Jeonju est un peu beaucoup croyante... ^^

     Quelques randonnées dans les parcs plutôt vallonnés se sont aussi ajoutées au programme dont une dans le parc 아종 Ajung, proche du réservoir d'eau du même nom qui forme un lac artificiel, il n'y a que hérons et poissons, nous sommes entourées de collines verdoyantes, au milieu de nulle part, jusqu'à ce que le téléphone de Becky nous prouve le contraire "Félicitations ! Réseau Wifi détecté !" ... Décidément, la Corée est vraiment un lieu sur-connecté ;) La seconde nous mène aux cinq sept pics désolée déformation de Saint Seiya oblige... dans les hauteurs des monts du 완산공원 parc Wansan et à un temple perdu en plein cœur de la forêt ainsi qu'un observatoire.

     Faune localeRéservoir d'eauL'Omokdae ... à moins que ce ne soit l'Imokdae ? ...L'Angel Street

     Et ainsi se termina notre périple au pays du matin calme !

    Et si je publie ce dernier article aujourd'hui ce n'est pas sans raison, à l'heure où il paraîtra je serai à Séoul pour entamer un deuxième chapitre des carnets de Corée ! 

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  • Tout commence à Gwangju : plongée historique dans la mise en place d'une démocratie en Corée 

     광주 Gwangju s'était retrouvée dans nos destinations un peu par hasard... Surtout, parce que non loin de là se trouvait 담양 Damyang et ses très connues plantations de bambous. Nous ignorions tout de Gwangju. Et c'était un tort ! Ce fût une superbe découverte car nous en avons beaucoup appris sur l'histoire de la Corée dans cette ville et que coïncidence, un mois plus tard, sortez le film "Taxi Driver" histoire vraie basée sur les évènements qui se sont déroulés à Gwangju en 1980... Donc, sans plus attendre je vous raconte ! 24 au 27 juillet 2017

    Parc devant le complexe des musées de GwangjuNous suivons à la trace le déroulement de mai 1980Forêt de bambous de Damyang

    Alors pourquoi un tel engouement pour Gwangju ?

    Notre périple débute sur la place du 18 mai 1980 où ont commencé les manifestations pour une démocratie en Corée du Sud. Le gouvernement militaire en place, sous tutelle américaine depuis la Guerre de Corée en 1953, a été victime d'un coup d'état en octobre 1979. Et oui... Malheureusement le manque de libertés n'était pas qu'au Nord... Le général 전두환 Chun Doo-hwan qui a pris le pouvoir en assassinant son prédécesseur, réinstaure la loi martiale et réprime systématiquement tous ses opposants sous couvert de la lutte contre le communisme nord-coréen. En gros ceux qui sont contre lui sont accusés d'être communistes et des espions de la Corée du Nord...  C'est dans ce contexte que dès mars de l'année suivante, des professeurs et des étudiants débutent des protestations un peu partout en Corée et particulièrement à Séoul le 15 mai 1980. Ils demandent la fin du gouvernement militaire et de la censure de la presse, ainsi que la démocratisation du pays Mais revenons à Gwangju, sur la place que nous foulons, subsiste encore la fontaine qui fût le siège des premières manifestations non violentes qui eurent lieu à partir du 18 mai 1980 soit en coréen : 오일팔 (o-il-pal) un peu plus loin l'horloge restaurée sonne chaque jour à 5:18 en mémoire du soulèvement de la ville.

    Place du 18 mai 1980Eventails du musée d'art de GwangjuHopital de GwangjuACC Asian Cultural Center

    Que s'est-il passé ce jour là ? Les manifestants contre la fermeture de l'université, obtiennent une réponse de l'état coréen pour le moins inattendue... Sous la forme d'une répression violente de la part de militaires. Celle-ci débouchera même le 21 mai par des tirs à vue sur les citoyens et d'autres atrocités. De quoi faire grandement réfléchir sur la qualité du gouvernement en place si ce n'était pas déjà le cas... Faits encore plus dérangeants, les USA contrôlant alors la partie sud coréenne, n'ont pas bougé le petit doigt pour éviter ce massacre, pire ils ont même cautionné l'intervention des militaires sur les civils. La ville de Gwangju subit un siège jusqu'à la reprise de la ville par les forces militaires un peu trop bien armées le 27 mai 1980. Note un peu plus positive, la prouesse des habitants qui lors de cet épisode vont vivre en complète autarcie en s'autogérant. Pas forcément par choix bien sûr, mais surtout car la dictature en place étouffe les évènements, ne laissant rien passer dans la presse, la majorité des coréens ignorent ce qui se passe à Gwangju : l'accès à la ville est bloqué.

    Quelques rues plus loin, nous entrons dans un musée très bien documenté qui est dédié au soulèvement de Gwangju. Très complet, celui-ci retrace son déroulement des premières manifestations jusqu'à la mise en place d'une véritable République. On y apprend, entre autre que c'est seulement en 2002 que se fera la reconnaissance des massacres perpétués en mai 1980 avec l'instauration d'un jour de mémoire pour les victimes. Même si cet évènement n'est toujours pas entièrement réglé, laissant de nombreuses zones d'ombres. On peut aussi y découvrir un nombre impressionnant d'archives, de photos, de documents, d'enregistrements, de vieux journaux, etc. Deux autres lieux où s'arrêter, pour mieux comprendre l'histoire de la ville, tout d'abord l'hôpital, où dans un élan de solidarité les habitants sont venus faire don de leur sang pour aider les blessés, mais aussi où les chauffeurs de taxis se sont distingués en y emmenant systématiquement les nouveaux blessés. On peut aussi mentionner le rôle des chauffeurs de bus aussi  engagés dans ces affrontements. Le second endroit, c'est l'université, car comme expliqué précédemment, la plus grande partie des premiers manifestants étaient des étudiants et des professeurs et que c'est sa fermeture qui a finalement "mis le feu aux poudres." Si j'ose me permettre l'expression... Pour les curieux qui aimeraient en savoir plus, vous pouvez visionner la vidéo de Léolycanthrope, ou bien le film Taxi Driver ;)

    Berges du fleuve de GwangjuDélicieux BBQ à Gwangjuoù l'on retrouve notre ami Lee Lee-Nam bien engagé <3

    Continuons la visite sur quelque chose de plus joyeux, à côté de ce musée à ciel ouvert, non loin d'une rue dédiée au Street Art comme on en croisera encore en Corée, on peut dire que l'ACC Asia Cultural Center a bien choisi son emplacement ! Ce complexe moderne abrite des archives, des salles de spectacles, des installations d'art, des jardins sur les toits, un espace culturel dédié aux enfants, un café, ... Bref un lieu de rencontre pour tous les âges dédié à la culture sous toutes ses formes, illustrant bien le rôle de capitale culturelle de Gwangju. Pour finir nous longeons la rivière qui est surplombée de ponts artistiques, marchons dans la Wedding Street "rue des mariages" en plaisantant, nous engageons dans le parc 사직 Sajik, où nous faisons le tour d'un mémorial dédié à la police, et d'un autre dédié aux héros nationaux, puis nous montons à l'observatoire de la ville au travers de versants ombragées parmi d'autres monuments pour admirer son implantation vue d'en haut. Bref nous arpentons le centre ville pour dénicher ses derniers souvenirs et secrets historiques.

    Le dernier jour, nous réalisons que nous sommes tombées en pleine commémoration du trentième anniversaire des manifestations démocratiques de juin 1987 (6월 민주항쟁) qui demandaient la révision de la Constitution aux vues du soulèvement de mai 1980 et la reconnaissance par l'état de son rôle lors des évènements. C'est ce même mouvement qui a obtenu des élections libres en Corée du Sud, et l'instauration de la 6ème République, c'est à dire le gouvernement en fonction actuellement. Grâce aussi à l'organisation des jeux olympiques de 1988 à Séoul Deux artistes engagés dans ce mouvement 이상호 Lee Sang-ho et 정호 Jeon Jeong-ho étaient exposés dans le musée d'art de Gwangju, ils utilisaient les estampes afin de diffuser en masse une dénonciation du régime notamment de ses agissements lors de l'épisode de mai 1980 mais aussi de ses suites, avec la torture à mort du président du conseil des étudiants. Dans la pièce à côté on pouvait trouver des bannières et d'autres tissus imprimés avec ces estampes lors des manifestations, dont la plus importante fût organisée le 26 juin 1987 sous la forme d'une « Grande marche nationale de la paix » (국민평화대행진).  

    Mémorial pour les héros nationaux dans le parc SajikMusée d'art de Gwangju - Exposition sur juin 1987Au détour de la Street ArtObservatoire vue d'en bas pour changer

    Nous avons aussi fait notre tant attendue excursion "Journée Panda" à Damyang, malgré chaleur et moiteur de l'air, nous avons arpenté les versants de la forêt de bambou une bambouseraie quoi.... de 죽녹원 Jungnogwon, dans laquelle quelques films et dramas coréens connus ont été tournés expliquent les pancartes. Sous les frondaisons nous trouvons des installations, des bancs, pagodes, hamacs en bambou et etc. Vers midi nous profitons d'une pause bien méritée pour déguster des mets locaux le 떡갈비 Tteokgalbi, la glace au bambou, et le 대통밥전식 Daetonbap Jeonsik un riz cuit avec des fruits secs dans une tige de bambou taillée. On tombe nez à nez avec l'exposition d'un artiste qu'on adore déjà : 이이남 ou Lee Lee-Nam, qui anime sur plusieurs écrans des toiles de maître, en leur donnant plus de profondeur et de réalisme mais aussi en les détournant. Dans un parc proche de la forêt, se dressent des sculptures géantes en bambous, pour changer XD comme deux phœnix ou quelques insectes. Nous avons aussi une fois de plus longé le cours d'eau qui passe dans Damyang pour découvrir de très vieux arbres, d'autres sculptures en tout genre et ce afin de rejoindre l'allée de séquoia géants. Nous avons fini par 죽물방물관 le musée du bambou situé à l'autre extrémité de la ville, où sont exposés des tas d'objets divers et variés fabriqués à base de bambous. On y trouve aussi des explications sur les plantations de bambous et leurs exploitations, avec des reconstitutions de certains moments importants du travail du bambou et bien sûr des boutiques ! Le tout entouré par un jardin avec passerelles en bois contournant des bambous et des statues. 

    Bambou un jour bambou toujoursLes forêts de bambousBallade sur les rives de DamyangMusée du bambou Damyang

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  • Busan Busan, un souvenir impérissable, et ce ... pour longtemps !

    C'est très tôt que nous sommes parties pour l'aéroport pour continuer notre petit tour de Corée, nous nous rendions ravies dans la ville portuaire de 부산 Busan, du 21 au 24 juillet 2017 qui nous promettait de nouvelles plages à découvrir, des lumières et des paillettes, des gratte-ciel, de l'animation, des gens, bref une grande ville ! Mais avant ça... il fallait trouver notre AirBnB....

    Arrivée en avion sur BusanNurimaru Maison de l'APEC avec en fond la Marine CityGamcheon le repère de l'art sous toutes ses formes

    Bref... ici nos journées s'allongent grandement en expédition découverte, chaque soir nous finissons sur une plage différente afin de profiter de l'ambiance qui y règne. Le premier jour est déjà bien avancé quand nous nous rendons sur la plage de 해운대 Haeundae, on y fait nos vrais touristes en plongeant dans le "Life under the sea" l'aquarium de Busan, puis en ressortant on longe la côte en passant par le parc presqu'île de 동백공원 Dongbaekseom. Je vais encore parler de contraste mais je ne peux pas faire autrement, la plage de sable se découpe en fond de gratte-ciel et on se sent très, mais alors très loin des villes européennes habituelles... A côté la côte rocheuse se découpe sans s'annoncer et se prolonge sur la Marine City qui elle donne à voir une ville futuriste et moderne. Dans le parc on tombe sur un bâtiment à l'architecture agréable qui rayonne dans la lumière déclinante la maison de l'APEC 누리마루 Nurimaru qui veut dire 누리 "Monde" et 마루 "sommet" où a donc eu lieu un sommet pour le monde et son avenir entre les membres de l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique), ainsi que sur la statue d'une sirène, un phare et la phrase d'un sage gravée dans la roche... Le temps de faire demi-tour et le cadre idyllique de la plage s'est illuminé, le monde n'a pas désempli et on peut maintenant voir des groupes de jeunes prendre d'assaut des scènes aménagées sur le sable afin de montrer leurs talents, de chanteur, percussionniste, joueur de violoncelle électrique, jongleur et etc...

    ça y est Busan nous a conquise !

    Scène musicale sur la plage de HaeundaeArrivée d'un voilier sur la Marine CityMéduse dans l'aquarium de Busanplage de Haeundae

    Le deuxième jour nous partons nous perdre dans le parc de 금강 Geumgang, dans les sommets montagneux qui surplombe le Nord de Busan, loin de la civilisation. Au début de l’ascension nous découvrons des petits temples dont deux bouddhistes et un mémorial aux soldats coréens qui ont défendu la forteresse de 금정산성 Geumjeongsanseong du sommet du même nom au XVIIIème siècle contre ... les japonais ! Lors de cette visite, insolite et comme irréel, nous parvient le chant d'un moine bouddhiste dans le temple qui jouxte le sanctuaire. Nous montons en téléphérique jusqu'au village de 남문 Nammun, c'est à dire porte sud de la forteresse avant d'attaquer la montée dans un sentier tortueux et ardu vers le 산개벙 pic de Sangaebong en suivant par moment les restes de la fameuse forteresse de Geumjeongsanseong qui s'étendaient sur plus de 10 Ha et entourée d'environ 18 km de muraille elle était située sur ces monts afin de protéger la côte des invasions. Sur le chemin du retour, nous passons sur un autre mont afin de s'arrêter dans le 석불사 Seokbul-sa un temple bouddhiste creusé à même la roche, dans lequel on peut admirer de magnifique et gigantesques Bouddhas sculptés de plus de 6m de haut  dans cette même paroi rocheuse à nue sur laquelle s'appuie l'édifice. De là en plus d'une vue surplombante sur la ville, on peut goûter au repos du guerrier qui a gravi des sentiers toute la journée pour gagner la sérénité de ce temple refuge. A nouveau en ville on décide de longer le fleuve 수영 Suyeong à partir de 민락역 la station de Millak et ce afin de rejoindre l’embouchure. On passe sur des passerelles aménagées pour arriver à la pointe dans le Waterside Park d'où on peut admirer la vue sur le pont suspendu de 광안대교 Gwangandaegyo illuminé le Diamond Bridge ou Pont-Diamant ^^, et bien installés sur des couvertures on y trouve les locaux, en connaisseurs, qui pique-niquent sur les berges. Le chemin se poursuit dans le port de pêche et le marché au poisson avant de terminer sur la plage de 광안리 Gwangalli où se déroulent un festival.

    Les bouddhas de pierre de Seokbul-savue sur Busan du parc GeumgangTête de dragon dans un temple bouddhisteembouchure du Suyeong port de pêche et Diamond Bridge

    Le troisième jour était une journée multicolore puisque nous nous sommes rendues à flanc de montagne dans le village culturel de 감천  Gamcheon Culture Village. C'est à la base un ancien quartier pauvre dont personne ne voulait, investit majoritairement par des familles fuyant la guerre, il est à la croisé entre bidonville délaissé et petit village communautaire, qui s'est organisé selon ses propres principes du "vivre ensemble". Le quartier de Gamcheon est constitué d'un dédale de rues étroites et colorées, où se côtoient depuis sa réhabilitation en 2009, toutes sortes d'arts. Il est devenu une vitrine de la culture et est pour cela surnommé le "Machu Picchu de Busan". Certaines maisons désormais vides ont été réaménagés en mini-musées où sont installés diverses œuvres. Sous les toits bleus et aux détours des ruelles aux couleurs pastels, on y croise donc des sculptures, installations, graffitis, peintures, trompes l’œil, et etc... Pour cela on peut emprunter les "Stairs to see stars" des escaliers pour voir les étoiles, tout simplement parce que tellement escarpés que la montée faisait voir des étoiles ou 36 chandelles si vous préférez ;) ou bien préférer l'autre versant moins abrupt.... En fin de journée, après avoir bien flâné dans chaque coin et recoin de ce village nous nous dirigeons vers 다대포 Dadaepo, où nous découvrons une plage qui s'étend à perte de vue... Sur une place non loin on peut admirer la fontaine aux souhaits, qui s'illumine tous les soirs dans de nouveaux shows musicalisés par les vœux du public à 20h et à 21h. C'est ainsi que ce soir là nous avons pu assister à un ballet de jets d'eau sur l'air de Psy "New Face" !

    fontaine aux souhaits - plage de DadaepoGamcheon Culture Village et ses toits bleusGamcheon : musée explicatif de l'évolution du village communautairePlage de Dadaepo

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